Balade nocturne { Feat Servilus, Remus & Lily

- Mais non Amélie ce n’est pas ce que tu crois ! Regardes-moi.

Comme à mon habitude je souris à la belle Poufsouffle de la manière la plus charmeuse qu’il soit et elle obéit :

- Je n’ai jamais embrassé qui que ce soit d’autre que toi ces derniers jours ! Pourquoi le ferais-je d’ailleurs, tu es une fille formidable.

Oh les beaux mensonges. Et la petite Sylvia alors ? Sans compter qu’Amélie était loin d’être une demoiselle que l’on qualifierait de « formidable ». Timide voire réservée elle était surtout très naïve et je pouvais disposer d’elle à ma guise. Un vrai salaud me diriez-vous, et vous n’auriez pas tort. Mais jouer avec ces innocentes victimes était un plaisir que je ne comptais pas irradier.
La jeune fille fut aussitôt rassurée et m’offrit un baiser langoureux. Malgré qu’elle connaisse ma réputation, Amélie semblait persuadée qu’elle m’avait fait changer alors que j’étais seulement un manipulateur hors pair.

Alors que celle-ci s’éloignait le long du couloir, je l’observais partir puis fit demi-tour sur moi-même. Il était tard, le couvre feu était déjà passé et personne ne rodait donc dans les couloirs mais je me sentis curieusement espionné. Je songeais à regagner ma salle commune mais un bruit sourd me fit m’exclamer :

- Lumos !

Je m’approchais alors d’un coin sombre, le cœur battant mais vaillant et éclatais de rire en y découvrant mon meilleur ennemi de toujours :

- Tiens tiens Servilus ! On ne dort pas à cette-ci ? Ta maman ne serait pas très fière de toi me moquais-je

Je pointais ma baguette sur sa poitrine, me préparant à tout, alors que la sienne était également levée et lui demandais d’un air menaçant :

- Que fais-tu ici au fait ? Tu m’espionnais pour recevoir des cours de drague ? Je plains sincèrement la pauvre jeune fille qui devra subir ça !

Je grimaçais et secouais la tête pour l’humilier et le pousser à bout. Severus Rogue avait toujours été un Serpentard que nous exécrions avec mes amis. James et moi passions beaucoup de temps à nous moquer de lui mais il fallait dire qu’il nous le rendait bien.
A peine puis-je voir l’expression du jeune-homme que des bruits de pas résonnèrent en notre direction. Avec un grand sourire j’accueillis un allié :

-Remus ! Bonsoir !

Celui-ci s’effaça tout de même quelque peu quand je compris la situation. Lunard était préfet et en train de faire sa ronde. A en croire son expression ce soir il serait le rétablisseur de l’ordre et pas le meilleur ami.